Je dis vrai, je ne mens pas

Homélie du 25 ° dimanche Amos 8,4-7 ; 1 Timothée 2,1-8, Luc 16,10-13

 

Homélie du 25 ° dimanche, 22/09/2019

Amos 8,4-7 ; 1 Timothée 2,1-8, Luc 16,10-13

 

 

 

Je dis vrai, je ne mens pas

 

 

bible-et-bougie-1140x620 bible-et-bougie-1140x620  Pour le 10° anniversaire de leur dernier, des parents emmènent leurs 3 enfants au cinéma. Voyant une différence de tarif pour les moins de 10 ans, le papa souffle à son enfant : « si on te demande ton âge, tu diras que tu as 9 ans ! »

 

C’est habile, c’est malin, mais il est vrai, pas très honnête.

 

Les astuces, les débrouillardises ne font pas toujours bon ménage avec la droiture, l’exemplarité.

 

Dans l’exemple que j’ai donné, ce n’est pas bien grave me direz-vous. C’est vrai. Mais Jésus dans l’Evangile nous coince quand même : « Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande ».

 

On peut le dire aussi du mensonge : celui qui ment pour une petite chose peut mentir aussi pour une grande. La méfiance ou la confiance en l’autre se joue souvent sur des petites choses au départ. Jésus le dit aussi en positif : « Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande »

 

Tout cela nous invite, y compris dans la vie quotidienne, à être attentif à nos comportements, nos paroles.

 

Puissions- nous dire, comme l’apôtre Paul dans la lecture : « Je dis vrai, je ne mens pas ».

 

L’honnêteté s’éduque dès le jeune âge, elle se maintient si j’ose dire par « habitude ». Evidemment, si les habitudes sont mauvaises……………. !

 

Le prophète Amos, dans la première lecture, dénonce les fraudeurs et les profiteurs. La dernière phrase de Jésus dans l’Evangile y fait écho :« Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent » . Il nous faut servir Dieu et non nous laisser asservir par l’argent.

 

Ce qui compte, comme le disait l’apôtre Paul, c’est « que nous puissions mener notre vie dans la tranquillité, en toute piété et dignité ». Saint Paul nous encourage à faire des demandes, des prières pour les chefs d’Etat et tous ceux qui exercent l’autorité.

 

C’est ce que les évêques de France ont fait la semaine dernière au sujet de la révision des lois de bioéthique. Les évêques comptent aussi sur nous pour « aider nos concitoyens à réaliser la gravité des enjeux qui sont devant nous ».

 

Donner à toute femme les moyens techniques et juridiques d’avoir un enfant, en dépit de toute vie matrimoniale ou de vie de couple avec un partenaire masculin, risque fort d’être vécu comme une imposture pour l’enfant.

 

Si nous sommes soucieux, à juste titre, du climat et de la planète, nous devons l’être tout autant sur le devenir de notre société et de notre humanité.

 

Espérons que la raison l’emporte sur les désirs fous.

 

Abbé Jean-Marie RAUWEL