Une année de miséricorde !

annee de la misericorde annee de la misericorde  

 

 

 

 

 

L'histoire de chaque homme, notre histoire est une histoire d'amour :Dieu nous aime et à travers notre vie veut nous conduire à lui. Bien souvent, nous refusons cet amour : Mais Dieu ne désarme pas, il nous cherche et veut nous pardonner. C'est la merveilleuse bonne nouvelle de l'Evangile.

 

La miséricorde est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. Elle est la loi fondamentale  qui habite le cœur de chacun , lorsqu’il jette un regard sincère  sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie . Elle est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance  d’être aimé pour toujours malgré le péché.

 

 

 

 

 

les oeuvres de la miséricorde

 

 LES OEUVRES DE lA MISERICORDE

référence

site : journal.retraitedanslaville.org

pour voir les témoignages en vidéo

 

« J’ai un grand désir que le peuple chrétien réfléchisse durant le Jubilé sur les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles. Ce sera une façon de réveiller notre conscience souvent endormie face au drame de la pauvreté, et de pénétrer toujours davantage le cœur de l’Évangile ». Pape François

 

Déjà, la tradition juive insiste sur l’importance des pauvres aux yeux de Dieu, Lui qui se nomme Père des orphelins, défenseur des veuves, qui aime l’immigré,  lui donne nourriture et vêtement, qui commande Aimez donc l’immigré, car au pays d’Égypte vous étiez des immigrés

Mais Jésus va plus loin. À la fin du chapitre 25 de l’Évangile selon saint Matthieu, Jésus décrit son retour glorieux à la fin des temps. Il y détaille six actes d’amour envers les plus démunis et déclare : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. Mystérieuse institution du pauvre comme présence de Dieu tout proche de nous.

Ces 6 actes de charité, auxquels la tradition chrétienne a ajouté un 7ème – le respect des morts – sont devenus les 7 œuvres corporelles de miséricorde.


 

OEUVRES DE MISERICORDE CORPORELLE

 

HONORER LES CORPS

Il y a 2000 ans, un dimanche matin, des femmes se rendent au tombeau avec des aromates pour honorer le corps d’un mort, celui de Jésus. Un geste vieux comme le monde. Et ainsi naissait la foi qui nous sauve. A Lille aujourd’hui, des hommes et des femmes honorent le corps de morts dont personne d’autre ne se souvient. Et ainsi, c’est à toute l’humanité qu’ils rendent honneur.

 

« J’étais en prison, tu es venu jusqu’à moi. » (Mt 25, 36)

Visiter les malades, passe encore, mais les prisonniers ? Pourquoi Jésus nous demande cela ? Peut-être parce que lui aussi a été prisonnier, pendant sa passion. Peut-être aussi parce que nous sommes tous prisonniers de quelque chose et que visiter les prisonniers nous libère.

 

« J’avais faim et tu m’as donné à manger. » (Mt 25, 35)

Au désert quand le peuple a faim, Dieu lui envoie la manne. Il montre qu’il est un Dieu proche de son peuple. Quand elle distribue des repas, Sœur Marie-Jo fait l’expérience de cette proximité de Dieu pour les hommes : « ça nous a rendus proches des gens » témoigne-t-elle. L’espace fraternité, une initiative essentielle qui humanise donateurs et bénéficiaires

 

« J’étais malade et tu m’as visité. » (Mt 25, 36)

Qui n’a jamais été malade ? Au fond du lit avec 39 de fièvre. Affaibli au point de ne pouvoir se lever. Quelle joie alors de recevoir une visite, un sourire, une parole fraternelle. C’est comme un potion magique qui redonne instantanément vigueur et joie au cœur.

Jésus a raison de nous inviter à visiter les malades.

 

« J’étais un étranger et vous m’avez accueilli. » (Mt 25, 35)

Heureusement il y a des personnes qui accueillent les étrangers. Sinon qu’aurait fait Abraham quand il a quitté son pays pour répondre à l’appel de Dieu* ? Quelle place auraient trouvé Joseph, Marie et Jésus quand ils ont fui en Égypte** ?

* Livre de la Genèse, chapitre 12, verset 1.
** Évangile selon saint Matthieu, chapitre 2, verset 14.

 

« J’avais soif et tu m’as donné à boire. » (Mt 25,35)

« Donne-moi à boire* » demande Jésus à une femme de Samarie à côté du puits de Jacob. Il est midi, le soleil est au zénith, la marche a été longue. Mais finalement, c’est lui, Jésus, qui étanche la soif de la femme « l’eau que je te donnerai deviendra en toi source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. » Chaque lundi matin, dans La maison du 60, on boit le café et on parle. Une initiative simple pour apaiser nos soifs cachées.

 

« J’étais nu et tu m’as habillé. » (Mt 25, 36)

Dans le livre de la Genèse, Dieu le premier donne une tunique de peau à Adam et Ève alors qu’ils étaient vêtus de feuilles de figuier. Il les revêt d’une dignité propre à toute personne humaine. Jésus veut cette dignité pour chacun et c’est pourquoi il nous invite à partager nos vêtements.

 

 

OEUVRES DE MISERICORDE SPIRITUELLE

 

Prier Dieu pour les vivants et pour les morts

Le couronnement des œuvres de miséricorde, c’est de prier Dieu pour les vivants et pour les morts, d’éprouver que nous sommes ensemble, ceux qui sont encore en chemin et ceux qui sont parvenus au terme de leur route terrestre, après le grand passage. Dans la liturgie pour les défunts, il existe une belle prière : « Conduis notre frère jusqu’à sa demeure éternelle (…) Et nous qui restons ici-bas, donne-nous la force de faire de notre vie une marche vers toi… ». Les morts intercèdent pour les vivants qui en retour prient pour eux. C’est un échange, c’est ce que l’Eglise vit dans la communion des saints : au sein d’un échange mystérieux, nous recevons les uns des autres la force de croire et d’aimer.

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La patience de Dieu

« Supportez-vous les uns les autres, et si quelqu’un a quelque grief contre l’autre, pardonnez-vous mutuellement ; comme le Seigneur vous a pardonné, faites de même, vous aussi. Et par-dessus tout, revêtez l’amour : c’est le lien parfait » 1 Col 3, 13-14.

Le verbe « supporter » est la plupart du temps une invitation à faire bonne figure dans les difficultés. Avec le sentiment que nous ne pouvons rien faire pour changer notre propre situation ou celle des autres. Les enfants du voisin sont bruyants. Qu’y puis-je ? En famille, en communauté, dans la paroisse, il y a des impasses, des lassitudes. On se connaît depuis si longtemps, il n’y a plus rien à découvrir. La fatalité pèse sur nos épaules. Lire la suite »

 

Conseiller ceux qui en ont besoin

Les conseils souvent m’agacent, ceux que je reçois comme ceux que je donne, parce que la plupart sont évidents et pourtant on ne les suit pas. Alors, à quoi bon les conseils ? Est-ce ce doute qui m’a amené, comme certains me l’ont fait remarquer, à évacuer de ma prédication les impératifs et les subjonctifs, ou leurs équivalents – les il faut, les nous devons. Et pourtant Jésus dans les Évangiles, Paul et les autres apôtres dans leurs lettres, emploient de ces impératifs et subjonctifs, comme Dieu a donné ses commandements à Moïse ! Lire la suite

 

Consoler les affligés

« J’espérais un secours, mais en vain des consolateurs, je n’en ai pas trouvé » (Psaume 68, 21)

Consoler ! Ce mot peut sembler sentimental, dérisoire, et pourtant il est essentiel dans une existence. On dit de Saint Dominique qu’il était le consolateur de ses frères. Il ne s’agissait pas pour lui de simples gestes de bonté ou de tendresse. Il s’agissait pour lui de consolider ses frères, de les encourager à aller de l’avant.

Consoler, pourquoi ? La pire pauvreté dans l’épreuve, tristesse, maladie, deuil, c’est d’être seul, sans relation, de n’avoir personne, de se croire abandonné de tous et même de Dieu. Consoler, c’est peut-être tout simplement se tenir là, se rendre présent à celui qui n’a plus d’appui au monde.

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instruire les ignorants

La miséricorde, ce débordement d’attention, d’affection et d’amour désintéressé peut-elle supporter que certains hommes, certains enfants, soient murés dans les prisons de l’ignorance sans espoir de libération ?

L’aptitude de lire et d’écrire est une liberté fondamentale reconnue par l’article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Combattre l’ignorance est le devoir de tout homme, et il n’est pas besoin d’être chrétien pour accomplir cette œuvre de justice fondamentale.

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Le pardon des offenses

Même le chant profane de notre vie en société daigne s’arrêter aujourd’hui sur le bienfait du pardon des offenses. C’est vrai dans les domaines familiaux ou judiciaires, c’est vrai aussi du domaine politique : est-ce humainement possible ? Même au lendemain de conduites infâmes ou de crimes atroces ?

Desmond Tutu le croyait, servi qu’il était en Afrique du Sud par le fait que blancs et noirs, ces frères ennemis, avaient été pétris de culture biblique, et il terminait son ouvrage Pas de réconciliation sans pardon par l’évocation d’un mémorial aux USA dédié aux victimes de la guerre du Vietnam, où était gravé le dialogue suivant :

« Prisonnier des Vietcongs, leur as-tu pardonné ?

– bien sûr que non

– eh bien alors, tu restes toujours leur prisonnier. »

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exhorter les pêcheurs

Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul (Matthieu 18,15).

 

                              Le visage de la miséricorde

C’est ainsi que le journal La Croix, titrait le Message du Pape, annonçant une année sainte, le jubilé de la miséricorde.la lecture de cette lettre de 12 pages m’a rempli de joie et de bonheur. 

Abbé Loxhay doyen d’Hénin Carvin

 

quelques extraits

 

misericorde misericorde  

« Jésus est le visage de la miséricorde du Père .

Le mystère de la foi chrétienne est là tout entier. A travers sa parole, ses gestes , et toute sa personne, Jésus de Nazareth révèle la miséricorde de Dieu, le Père, Dieu de tendresse et miséricordieux. Il est le Dieu tendre ,et miséricordieux , lent à la colère , plein d’amour et de vérité

Nous avons toujours besoin de contempler le mystère de la miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité, de paix. Elle est la condition de notre salut . Miséricorde est le mot  qui révèle le mystère de la Sainte Trinité.

La miséricorde est l’acte ultime et suprême par lequel Dieu vient à notre rencontre. Elle est la loi fondamentale  qui habite le cœur de chacun , lorsqu’il jette un regard sincère  sur le frère qu’il rencontre sur le chemin de la vie . Elle est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance  d’être aimé pour toujours malgré les milites du péché. Les paroles riches de Saint Jean XXIII  prononcées à l’ouverture du Concile Vatican II pour montrer  le chemin à parcourir reviennent en mémoire. Aujourd’hui l’Eglise  préfère recourir au remède de la miséricorde plutôt que de brandir  les armes de la sévérité

L’Eglise veut se montrer la mère très aimante de tous , bienveillante,, patiente, pleine d’indulgence et de bonté à l’égard de ses fils séparés. La miséricorde est le propre de Dieu dont la toute puissance consiste  à faire miséricorde . Ces paroles de saint Thomas D’Aquin  montrent qu’elle n’est pas un signe de faiblesse, mais bien l’expression de la toute puissance de Dieu. Dieu sera toujours  dans l’histoire de l’humanité comme celui qui est proche, prévenant , saint et miséricordieux. En bref la miséricorde n’est pas une idée abstraite, mis une réalité concrète à travers laquelle il révèle son amour comme celui d’un père ou d’une mère qui se laissent émouvoir au plus profond d’eux-mêmes pour leur fils. C’est juste de parler d’un amour « viscéral » , il vient du cœur comme un sentiment profond, fait de tendresse, de compassion, et d’indulgence , de pardon. Ce qui animait Jésus  en toute circonstance, n’était rien d’autre que la miséricorde avec laquelle il lisait dans le cœur de ses interlocuteurs et répondait à leurs besoins les plus profonds. Tout en lui parle de miséricorde, rien en lui n manque de compassion . Dans les paraboles de la miséricorde , Jésus révèle la nature de Dieu comme celle d’un père qui ne s’avoue jamais vaincu jusqu’à ce qu’il ait absous le péché et vaincu  le refus parla compassion et la miséricorde. En résumé, nous sommes invités  à vivre de miséricorde, parce qu’il nous d’abord fait miséricorde , le pardon des péchés devient l’expression la plus manifeste de l’amour miséricordieux. Comme il est il est miséricordieux , ainsi nous sommes appelés à être miséricordieux les uns envers les autres La miséricorde  de Dieu est toujours présente comme remplie de joie , surtout quand il pardonne. Nous y trouvons le noyau de l’évangile et de notre foi . Jésus affirme  que la miséricorde n’est pas seulement l’agir du Père mais elle devient le critère pour comprendre qui sont ses véritables enfants et pour nous chrétiens, c’est un impératif auquel nous ne pouvons nous soustraire. La miséricorde est le piler qui soutient la vie de  l’église. Dans son action pastorale, tout devrait être enveloppé de la tendresse par laquelle on s’adresse aux croyants. Dans son annonce et dans le témoignage qu’elle donne face au monde, rien ne peut être privé de miséricorde. La crédibilité de l’église passe  par le chemin de l’amour miséricordieux et de compassion. L’église a pour mission d’annoncer la miséricorde de Dieu, cœur battant de l’évangile qu’elle doit faire parvenir au cœur et à l’esprit de chacun. Miséricordieux comme’ le Père ,c’est la devise de l’année sainte . Dans la miséricorde, nous avons la pensée de la façon dont Dieu nous aime . Il se donne tout entier, gratuitement pour toujours et sans rien demander en retour.

 

Une année sainte extraordinaire pour vivre dans la vie de chaque jour , la miséricorde que Dieu répand sur nous pour toujours.

Que l’église se fasse la voix de tout homme et de toute femme et répète avec confiance sans relâche Rappelle toi Seigneur , ta tendresse , ton amour qui est de toujours

 

                                                                                 Le Pape François

 

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